Péage, quotas... quelles solutions contre le surtourisme ?

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Yann Hovine, Ani Basar, Étienne Bonnot
Publié le 26 avril 2024 à 12h29

Source : JT 20h Semaine

Faudra-t-il bientôt payer pour visiter les plus belles villes européennes ?
Venise a lancé une taxe ce jeudi pour freiner l'afflux massif de touristes.
La France va-t-elle suivre cet exemple ?

Place Saint-Marc, aux terrasses, sur les gondoles, il y a des touristes absolument partout dans Venise. La nouvelle taxe ne semble pas avoir un grand impact. Il faut payer cinq euros sur une application pour obtenir un QR code. C'est le ticket d'entrée pour visiter sur la journée si vous ne dormez pas sur place. 200 contrôleurs ont été déployés pour veiller à ce que cette première mondiale soit bien respectée. 

Côté commerçants, ceux que nous avons rencontrés ne sont pas très convaincus. "Je trouve que le touriste paye déjà assez donc pour moi, ça n'est pas nécessaire. Sauf si l'argent est bien investi", nous dit Silvio Longo, un vendeur de verres de Murano. 

La ville affirme que cet argent servira à gérer les canaux ou à mieux entretenir les palais.

Des taxes n'existent pas encore en France. Mais de nombreuses mesures permettent de limiter les surfréquentations. Pour la troisième année, en 2024, un quota à 400 personnes par jour sera fixé pour accéder à la Calanque de Sugiton, à Marseille, à partir de la mi-juin, ce qui divise. Désormais, il y a jusqu'à cinq fois moins de personnes par jour, certains effets sont déjà visibles. "On a constaté que les sols s'érodent moins, qu'il y a des repousses d'arbre qui se font. On constate aussi que ceux qui visitent le site en repartent beaucoup plus satisfait", nous confie Didier Réault, président du parc national de Calanques.

L'accès aux îles est de plus en plus limités aussi. Comme l'année dernière, il n'y aura pas plus de 6000 personnes par jour sur l'île de Porquerolles. Cette année, 4700 maximum prendront le bateau vers l'Île-de-Bréhat le matin en très haute saison. Les quotas sont tout de même rares. Les autorités des îles Chausey, par exemple, ont décidé de mettre en place une charte pour que les touristes respectent mieux le site.

La tendance du moment se tourne davantage vers les réservations pour accéder à des sites touristiques. Un fond d'un million a été créé pour aider les communes et les monuments, qui le souhaitent, à mieux gérer les flux parfois massifs de touriste. Mieux répartir mais interdire car la France veut tout de même rester la première destination touristique au monde.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Yann Hovine, Ani Basar, Étienne Bonnot

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