L'Insee a confirmé ce mardi 26 mars le dérapage du déficit public français, qui grimpe 5,5% du produit intérieur brut en 2023.Une envolée anticipée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui avait déjà reconnu que le chiffre serait "significativement" plus élevé qu'initialement prévu.La dette de la France s’établit, elle, à 110,6% du PIB, en léger récul par rapport à l'année précédente.
Le dérapage se confirme. Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154,0 milliards d'euros, a révélé mardi l'Insee, soit bien plus que les 4,8% de déficit réalisé en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement pour 2023.
La dette publique française atteint, elle, 110,6% du PIB, précise l'Institut national de la statistique et des études économiques. C'est moins qu'en 2022, où elle s'affichait à 111,9%, mais presque un point de pourcentage au-dessus de la prévision de l'exécutif (109,7%).
Je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances
Interrogé sur ces mauvais chiffres, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a assuré que sa détermination à faire revenir le déficit sous les 3% en 2027 était "intacte et totale", se disant à nouveau "opposé à toute augmentation d'impôt".
"On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a-t-il déclaré sur RTL, se montrant seulement ouvert à une hausse de la contribution sur la rente dite inframarginale des énergéticiens, gonflée ces dernières années par la hausse des prix de l'énergie.
Les données de l'Insee étaient particulièrement attendues. Et de fait, s'agissant du déficit, chaque décimale compte pour les finances publiques. Selon l'économiste Mathieu Plane, "chaque 0,1 point" supplémentaire "représente environ 3 milliards" d'euros manquant dans les caisses de l'État.