Sécurité de la flamme olympique : au cœur du grand test mené ce vendredi dans l'Aube

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Lise Cloix, Clément Biet, David Bordier
Publié le 22 mars 2024 à 15h49, mis à jour le 22 mars 2024 à 16h13

Source : JT 13h Semaine

Les Jeux olympiques de Paris 2024 débuteront dans 126 jours.
Pour sécuriser le parcours de la flamme, une unique grande répétition se tient ce vendredi dans l’Aube.
TF1 vous plonge au cœur de l’imposant dispositif.

Même éteinte, elle enflamme déjà les foules. "C’est à voir au moins une fois dans sa vie ! C’est comme le Tour de France, mais en mieux", rigole un jeune homme au micro de TF1, dans le reportage du JT visible en tête de cet article, tout en filmant lui-même avec son smartphone. "C’est un évènement national, pour une fois que ça arrive dans notre petit village, on est contents", s’enthousiasme une autre habitante de Ville-sous-la-Ferté. La petite commune de l'Aube peut s’enorgueillir de voir passer dans ses rues la flamme olympique et son cortège de 90 relayeurs, à l’occasion de la répétition, en conditions réelles, organisée ce vendredi 22 mars dans le département.

Dans le détail, cette simulation, la seule à se tenir avant l’arrivée dans l’Hexagone de la vraie le 8 mai prochain, a vu la torche quitter l'Abbaye de Clairvaux à 8h, pour arpenter six portions de parcours définies, puis arriver, en fin de journée, à Troyes, à une vitesse moyenne imposée de 4 km/h. L’idée : roder le dispositif en ville comme en rase campagne et, le cas échéant, effectuer quelques ajustements. Sans bouder son plaisir pour autant. "En tant que sportif, ça fait chaud au cœur pour tous les gamins qu’on a entraînés", témoigne un éducateur, déjà ému de voir, depuis le bord de route, ses jeunes pousses participer.

L’affaire reste cependant on ne peut plus sérieuse. Chaque geste des relayeurs est millimétré, et les irrégularités du sol scrutées, pour éviter à tout prix que la flamme ne s’éteigne. Une "bulle de sécurité" doit, en outre, entourer le porteur en permanence : 18 coureurs à l’affut de la moindre menace avec, à l’arrière, un des "gardiens de la flamme", vêtus de noir et spécifiquement recrutés par le ministère de l’Intérieur pour braquer leurs yeux sur la torche. Entre autres missions.

La "bulle de sécurité"
La "bulle de sécurité" - Capture d'écran TF1

Bérénice fait partie de cette unité spéciale. "La flamme originelle sera divisée en plusieurs flammes, que les gardiens tiendront dans des lanternes comme celle-ci, montre à la caméra de TF1, toujours dans la vidéo ci-dessus, cette pilote d’hélicoptère de l’Armée de l’air. Au cas où, on doit toujours être capable de venir rallumer la torche avec la flamme originelle." Pour l’heure, et jusqu’au 16 avril, date de la cérémonie sur le site d’Olympie, en Grèce, il est officiellement interdit de l’allumer.

Positionnement du "gardien de la flamme"
Positionnement du "gardien de la flamme" - Capture d'écran TF1

Il n’empêche : dans le cadre de ce test, 120 policiers et gendarmes, dont le GIGN et la lutte anti-drones, escortent le convoi tout au long de la journée, en se positionnant à l’avant et à l’arrière. "Le spectre est plus que large. Ça va d’une petite crevaison jusqu’à l’acte terroriste, que tout le monde redoute mais auquel on se prépare également", explique le commissaire Barion, responsable de la sécurité du relais de la flamme olympique pour la police nationale.

Durant un périple de 68 jours en métropole et Outre-mer, pour finir par illuminer la cérémonie d’ouverture sur la Seine à Paris le 26 juillet, il est prévu que la torche passe entre les mains de 11.000 porteurs différents sur quelque 12.000 kilomètres, répartis sur 64 départements en passant par 400 villes. Traitée avec des égards dignes d'un chef d'État, la flamme passera, après son arrivée à bord du prestigieux Belem à Marseille, dans des lieux emblématiques du pays, tels que le Mont-Saint-Michel, les grottes de Lascaux ou le château de Versailles. Le tout, en effectuant parfois des sauts de puce entre deux étapes, et accompagnée d’une caravane de sponsors. Oui, comme le Tour de France.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Lise Cloix, Clément Biet, David Bordier

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