Disparition d'Émile : que peut-on attendre de la "mise en situation" organisée ce jeudi ?

par I.N avec AFP
Publié le 24 mars 2024 à 16h43, mis à jour le 28 mars 2024 à 7h13

Source : TF1 Info

Plus de huit mois après la disparition d'Émile, 2 ans et demi, une "mise en situation" est organisée ce jeudi.
Elle aura lieu dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), où il a été aperçu pour la dernière fois.
Que faut-il en attendre ?

Une "mise en situation" pour tenter de percer le mystère. Ce jeudi 28 mars, près de neuf mois après la disparition d'Émile, une "mise en situation" est organisée pour permettre aux enquêteurs d'avancer. Une sorte de reconstitution des faits, sans mis en cause, afin de faire la lumière sur la disparition du jeune garçon, alors âgé de deux ans et demi, le 8 juillet dernier dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).

Planifiée "depuis longtemps", cette opération réunira des "personnes qui étaient là au moment des faits" l'été dernier, dans ce hameau de 25 habitants situé à 1200 mètres d'altitude, sur les flancs du massif des Trois-Evêchés, indique une source à l'AFP. Celle-ci doit "durer une bonne partie de la journée", selon Isabelle Colombani, l'avocate du grand-père d'Émile, qui avait la garde du garçon le jour de sa disparition. "Toute la famille" de l'enfant et "une grande partie du village" y participeront.

17 personnes convoquées

Dix-sept personnes, selon une source à la gendarmerie, ont été convoquées pour participer à cette mise en situation. Il s'agit de membres de la famille, de voisins ou encore de témoins visuels. L'accès au hameau du Haut-Vernet est interdit par arrêté jusqu'au vendredi 29 mars, 8h. 

Les témoignages incohérents dans le viseur

Le but ? Déceler d'éventuelles incohérences dans les témoignages recueillis jusqu'ici et permettre à l'enquête, aux multiples pistes, d'avancer. Afin de faciliter le travail des enquêteurs, l'accès au village sera interdit tout au long de la journée, fait savoir le maire du Vernet à Nice-Matin. Pour l'heure, aucune hypothèse ne tient la corde pour expliquer la disparition d'Émile, qui venait d'arriver pour les vacances d'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels.

D'abord ouverte pour disparition inquiétante, à Digne-les-Bains, l'enquête avait rapidement été confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence, puis requalifiée en motifs criminels pour "enlèvement" et "séquestration". Accident, chute, enlèvement ? Aucune piste n'a été mise de côté, même si celle de la chute mortelle s'est étiolée à la suite des multiples battues organisées dans les environs du hameau, lors desquelles aucun corps n'a été retrouvé.

Quant à la piste du grand-père maternel d'Émile, dont le nom était apparu dans une enquête sur des violences et agressions sexuelles présumées au début des années 1990 au sein d'un établissement scolaire privé religieux dans le Pas-de-Calais, elle a toujours été étudiée, "au même niveau" que les autres, a précisé à l'AFP cette même source proche du dossier.


I.N avec AFP

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