Disparition d'Émile : la "mise en situation" organisée au Haut-Vernet n'a toujours pas révélé ses secrets

Publié le 28 mars 2024 à 22h51

Source : JT 20h Semaine

Ce jeudi au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), 17 personnes ont été convoquées pour une "mise en situation" du moment où Emile a été aperçu pour la dernière fois dans le village.
Après de nombreuses heures de reconstitution, aucune communication n'a été faite sur ses résultats éventuels.

Ce jeudi au Haut-Vernet, l'attente était grande. Près de neuf mois après la disparition du petit Émile, la justice avait décidé d'organiser une "mise en situation" des minutes où l'enfant a été aperçu pour la dernière fois, en réunissant 17 personnes ; sa famille, des voisins et des témoins visuels. Débutée à 9h, la reconstitution s'est terminée en fin d'après-midi, mais sans communication à ce stade sur ses résultats éventuels.

Le petit garçon, alors âgé de deux ans et demi, a été vu pour la dernière fois le 8 juillet vers 17h15, dans l'unique rue de ce minuscule bourg de 25 habitants situé à 1200 mètres d'altitude. Quand il a disparu, Émile venait alors d'arriver pour les vacances d'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels, et deux voisins affirment l'avoir vu dans cette rue, mais avec des récits contradictoires. D'où l'organisation de la "mise en situation" ce jeudi 28 mars.

Une centaine de gendarmes mobilisés

Les 17 personnes convoquées étaient encadrés par 20 enquêteurs de la section de recherches de Marseille, la cellule d'investigations criminelles de la gendarmerie du département et, là encore, une équipe de pilotes de drones pour une "captation d'images au profit des enquêteurs", selon la gendarmerie. "L'objectif de la mise en situation, c'est de retracer de manière chronologique la soirée du 8 juillet et de pouvoir confirmer ou infirmer les éléments" recueillis par les enquêteurs, a expliqué à l'AFP Pierre Coursières, commandant en second du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, précisant qu'"une centaine de gendarmes" étaient mobilisés "sur zone".

Accident, chute, enlèvement ? Aucune piste n'a été mise de côté, même si celle de la chute mortelle s'est étiolée à la suite des multiples battues organisées dans les environs du hameau, lors desquelles aucun corps n'a été retrouvé. Quant à la piste du grand-père maternel d'Emile, Philippe V., placé sous statut de témoin assisté dans une enquête sur des violences et agressions sexuelles présumées au début des années 1990 au sein d'un établissement scolaire privé religieux dans le Pas-de-Calais, elle a toujours été étudiée, "au même niveau" que les autres, selon une source proche du dossier interrogée il y a quelques jours.

D'abord ouverte pour disparition inquiétante, à Digne-les-Bains, l'enquête avait rapidement été confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence puis requalifiée en motifs criminels pour "enlèvement" et "séquestration".


La rédaction de TF1info

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