Le week-end dernier, le passage d'un bateau de croisière qui quittait Bordeaux a provoqué une vague de trois mètres de haut sur la Garonne.Un habitant, qui a porté plainte après avoir été emporté par les flots, raconte sa grosse frayeur à TF1.
Depuis quelques jours, les bateaux de croisière ne sont plus en odeur de sainteté du côté de Bordeaux. Il faut dire que le "Seven Seas Splendor" a provoqué, le 20 mai dernier, une impressionnante vague alors qu’il remontait l’estuaire de la Gironde. Les flots soulevés par le paquebot ont causé des dégâts considérables sur les berges de la presqu’île d’Ambès. Certains jardins, caves et terrasses ont été ravagés. Plusieurs routes ont également été obstruées de pierres et troncs d'arbres.
"On voyait arriver cette masse d'eau, on se demandait où on était. Elle a même cassé la terrasse", se désole, dans le reportage ci-dessus, Louise, une habitante de Saint-Louis-de-Montferrand. Elle avait déjà témoigné sur TF1 au surlendemain du passage dévastateur du paquebot, et a accueilli de nouveau nos caméras ce week-end pour le retour du bateau à proximité de sa maison. "Il risque d'y en avoir d'autres qui, un jour, ne respecteront pas (les réglementations). Il faut qu'il soit très prudent et que l'on fasse attention à ce qu'ils respectent les vitesses", appelle-t-elle.
Je me suis vu mort"
Serge Caravaca
Comme elle, un autre local, Serge Caravaca, s'est fait une grosse frayeur. Sorti photographier le monstre des mers, il s'est fait surprendre par la vague. "J'ai entendu un bruit. Et là, j'ai vu une vague. Ça m'a emporté. Je ne sais pas par où je suis passé. Je me suis retrouvé là-bas dans les rangs de vigne. Je me suis vu mort", témoigne le septuagénaire. "Je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai fait des cauchemars et j’en fais encore", ajoute-t-il auprès de nos confrères de Sud Ouest. En parallèle, il s'est vu prescrire quinze jours d'incapacité totale de travail. L'ancien chauffeur routier a porté plainte.
De nouveaux systèmes d'alerte
L'enquête ayant conclu à une vitesse excessive du bateau de croisière, les autorités locales ont d'ores et déjà pris des dispositions pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise à l'avenir. La capitainerie a ainsi mis en place un nouveau dispositif pour que la vitesse ne dépasse pas les 20 km/h. "On aura des alarmes automatiques. Dès que les navires auront une vitesse supérieure à 10 nœuds, on pourra les prévenir pour qu'ils la réduisent", explique Louis Sinquin, le commandant du port de Bordeaux (Gironde). Résultat, ce week-end, l'imposant navire américain est revenu dans la région bordelaise sans faire de vague.