VIDÉO - Occupation des locaux, manifestations... Que se passe-t-il à Sciences Po Paris ?

par T.A. avec AFP
Publié le 26 avril 2024 à 8h15, mis à jour le 27 avril 2024 à 9h26

Source : JT 20h WE

Quelques dizaines d'étudiants occupent toujours ce vendredi matin les locaux d'un bâtiment de Sciences Po Paris.
Depuis jeudi soir, ces manifestants disent agir en soutien à la cause palestinienne.
Des actions menées dans le sillage des mobilisations en cours dans les grandes universités américaines.

"Macron complice, Israël assassin !" : ces chants, scandés devant Sciences Po Paris jeudi soir, illustrent la mobilisation, ces derniers jours, d'une partie des étudiants de la célèbre école de la capitale en faveur de la cause palestinienne. Ce vendredi, quelques dizaines d'entre eux continuent à occuper les locaux d'un des bâtiments de la rue Saint-Guillaume (7ᵉ arrondissement de Paris) pour revendiquer leur soutien à la population palestinienne, bombardée dans la bande de Gaza après l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier sur le sol hébreu. Ils seraient au total entre 50 et 90, selon les sources.

En lien avec la mobilisation dans les facs américaines

Cela fait plusieurs jours que la prestigieuse institution connaît une mobilisation importante sur le sujet. Mercredi soir, une soixantaine d'étudiants avaient déjà occupé l'amphithéâtre extérieur d'un campus de l'école pour les mêmes raisons. Mais ils avaient fini par être délogés par les forces de l'ordre pendant la nuit. "Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart [avaient] accepté de quitter les lieux" d'eux-mêmes, ont précisé les responsables de l'école jeudi. "Un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l'évacuation du site", ont-ils ajouté.

Depuis plusieurs jours, ces actions s'inscrivent dans le sillage de celles menées au sein des grandes universités américaines. À Harvard, Yale ou encore NYU, les élèves ont connu des face-à-face parfois tendus avec la police alors qu'ils bloquaient l'accès à des amphithéâtres ou bâtiments de leurs écoles. Une contestation qui a aussi lieu au sein de la très reconnue Columbia, à New York, d'où est partie la vague de manifestations. "Il y a un double diplôme entre Science Po et Columbia, donc on a des camarades là-bas et les étudiants communiquent entre eux, explique ainsi Hicham, membre du Comité Palestine de Sciences Po. On se place dans la même ligne que ces universités partout dans le monde."

"La direction condamne fermement ces modalités de mobilisation qui empêchent le bon déroulement de nos activités, et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés de Sciences Po", a indiqué vendredi le directeur, Jean Bassères, dans un communiqué. "Je dialogue ce matin avec différents représentants de nos communautés, ainsi que des étudiants qui sont en train d’occuper les locaux. Je compte sur la responsabilité de chacun pour trouver une issue rapide à cette situation."

Mi-mars, une polémique avait déjà éclaté au sein de l'institution de la rue Saint-Guillaume au sujet de la mobilisation en faveur du peuple palestinien. Une étudiante de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) avait alors affirmé s'être fait refuser l'accès à une conférence sur ce sujet.  Certains participants avaient toutefois contredit cette version, rendant les circonstances de l'incident toujours floues. La situation avait en tout cas conduit Emmanuel Macron à dénoncer des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables".

Sur LCI, ce vendredi, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a dénoncé un blocus "à la forme inacceptable", accusant Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, candidate sur la liste LFI aux européennes, "d'instrumentalisation électorale".


T.A. avec AFP

Tout
TF1 Info