Bouches-du-Rhône : pourquoi la vitesse est abaissée sur trois autoroutes à partir de ce vendredi

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Suzanne Prez, Gwénolé Scanff
Publié le 23 février 2024 à 16h07

Source : JT 13h Semaine

Si vous êtes usager de l'autoroute, vous avez sans doute remarqué les nombreux changements de limitation de vitesse.
À l'approche de Marseille, ce sont quatre tronçons où la vitesse est réduite à partir de ce vendredi 23 février, à la grande surprise des automobilistes.
Pourquoi ces changements ?

Aux alentours de Marseille, c’est la soupe à la grimace. L’abaissement, à partir de ce vendredi, de la vitesse limite autorisée sur 55 km d’autoroutes à proximité de la cité phocéenne, passe mal auprès des automobilistes interrogés par TF1. "Les gens ne savent plus à quelle vitesse ils doivent rouler, alors ils freinent en pleine autoroute, ça va être un danger", pointe l’un. "Il faut faire attention, plus on roule lentement, plus on risque d’être distrait, moins concentré, de regarder son téléphone", avertit un autre. 

Dans le détail, quatre tronçons, répartis sur trois autoroutes, sont concernés. Sur l’A7, entre les Pennes-Mirabeau et Rognace, la vitesse passe de 110 à 90 km/h, tandis que sur la section finale après l'échangeur avec l'A507, elle passe de 90 à 70 km/h. Sur l'A55, de l'échangeur avec l'A7 jusqu'au tunnel des 13 vents, elle passe de 110 à 90 km/h. Enfin, sur la section terminale de l’A50, après l'échangeur avec l'A507, la vitesse maximale est abaissée de 90 à 70 km/h.

Pourquoi ces nouvelles limitations ? D'abord pour des raisons de sécurité : dans les Bouches-du-Rhône, la vitesse, c'est près de 40% d'accidents mortels. "C’est essentiellement le temps de réaction qui peut être amélioré, et 20 km/h est un delta déjà suffisamment important pour passer d’un accident mortel à un accident uniquement matériel ou corporel", explique à TF1 Matthieu Cignac, chef de district de la DirMed (Direction interdépartementale des routes de Méditerranée).

Autre enjeu : l'écologie. Les études sont formelles, rouler moins vite permet de réduire la pollution, car cela réduit les émissions d'oxyde d'azote, qui irritent les voies respiratoires, ainsi que celles de gaz à effet de serre, selon AtmoSud, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air. Ajoutez-y la baisse de consommation de carburants des véhicules, également vertueuse d’un point de vue économique pour les usagers. Et, en bonus, la réduction des nuisances sonores.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Suzanne Prez, Gwénolé Scanff

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