"On y croit !" : pourquoi les salariés de Duralex sont loin de baisser les bras

par V. F | Reportage TF1 : Pierre Gallaccio, Marc Kouho et Stefan Iorgulescu
Publié le 26 avril 2024 à 8h30, mis à jour le 26 avril 2024 à 9h36

Source : TF1 Info

En difficulté, la mythique verrerie Duralex est une nouvelle fois placée en redressement judiciaire.
L'entreprise, mondialement connue, emploie 232 salariés qui espèrent trouver un repreneur.
Exceptionnellement, une équipe de TF1 a pu filmer à l'intérieur de l'usine.

L'entreprise Duralex a beau avoir été une nouvelle fois placée en redressement judiciaire ce mercredi, son four chauffe toujours à 1450 °C. Les salariés sont sonnés, mais il y a toujours des commandes et l'espoir de trouver un repreneur. "On y croit ! On espère qu'il y aura un repreneur. D'après les derniers échos, il y a beaucoup de personnes qui veulent s'impliquer, la ville, l'État... J'espère que ce sera repris", lance Morgan Abdelaziz, conditionneur, mécanicien, dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus. "C'est une marque qui est connue dans le monde entier, donc c'est un savoir-faire. Les verres de cantine, voilà", renchérit Benjamin Courtillat, mouleur depuis 26 ans. 

On sait que c'est une belle marque, on est attaché à cette marque.
Jessica Gelin, assistante commerciale

Après la hausse du prix du gaz avec la guerre en Ukraine, c'est l'inflation qui porte aujourd'hui un nouveau coup dur à l'entreprise. Ses ventes sont en chute : - 20% en trois ans. Pourtant, de nouveaux produits ont été lancés, comme des boîtes alimentaires, des verres colorés et dépolis, des formats XXL et des tasses noires qui devraient voir le jour dans les semaines à venir. 

"Si demain, il y a un nouveau repreneur, on ne va pas être obligé de relancer tout de suite un grand programme de recherches et de développement, on a déjà dans les tuyaux beaucoup de nouveautés qui sont prêtes à être mises sur le marché", souligne Nicolas Rouffet, le directeur de l'usine à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). 

Après seulement trois ans aux manettes, le Fonds d'investissement propriétaire de Duralex a jeté l'éponge. Passé le choc, les 232 salariés préfèrent voir le positif et restent confiants. "On a du soutien de la part de nos clients. On sait que c'est une belle marque, on est attaché à cette marque. Moi, j'ai des enfants qui la côtoient à la cantine aussi, donc ils me disent : 'non maman, ça va aller'", lâche Jessica Gelin, assistante commerciale. 

Des repreneurs potentiels, il y en a déjà, mais rien de sérieux à ce stade. Et c'est justement ce que reprochent les syndicats à l'ancien propriétaire : son manque de fiabilité et de véritable projet industriel. "L'important, c'est la productivité et la vente derrière. Tous nos souhaits, c'est de tomber sur un bon repreneur. On est prêt à bosser, mais on attend que ce soit vraiment cette fois-ci quelqu'un de solide, de vrai", insiste Franck Ouattara, mécanicien et élu CFDT. Les salariés en sauront peut-être plus le 5 juin, date de la future audience fixée par le tribunal de commerce d'Orléans. 


V. F | Reportage TF1 : Pierre Gallaccio, Marc Kouho et Stefan Iorgulescu

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