Chaque soir, le JT de TF1 se penche sur les interrogations des téléspectateurs dans sa rubrique "Le 20H vous répond".Au menu, trois questions sur les conséquences déjà visibles de la réforme des retraites, un mois après son entrée en vigueur.Garance Pardigon y répond sur le plateau de Gilles Bouleau.
Je suis né en 1962, je pouvais partir à la retraite en début d’année prochaine. Est-ce toujours le cas ?
Non, vous allez devoir travailler six mois de plus, comme tous vos collègues nés en 1962. "Ce sera 9 mois de plus pour ceux de 1963, 12 mois pour ceux de 1964. Et ainsi de suite jusqu’à la génération 1968, qui sera la première à partir à 64 ans", comme nous le confirme l’Assurance retraire, qui le récapitule sur son site.
C’est le principe du recul progressif de l’âge de départ à la retraite, qui a commencé depuis le 1ᵉʳ septembre dernier : "Depuis le 1ᵉʳ septembre, la réforme modifie les conditions de départ à la retraite", peut-on lire sur cette autre page.
Mais en travaillant plus longtemps, vais-je améliorer le montant de ma retraite finale ?
Pas forcément. Là, ça dépend du nombre de trimestres que vous parvenez à cotiser ! "Ce qui est sûr, c’est que le nombre de trimestres requis pour partir à taux plein a déjà commencé à augmenter progressivement", comme le récapitule ce tableau, mis en ligne par l’Assurance retraite. Pour l’année 1962, c’est 169, soit un trimestre de plus qu’avant réforme, tout ce que vous cotisez en plus donne droit à une surcote, c’est-à-dire à "une majoration accordée si vous continuez à travailler au-delà de l’âge légal", peut-on lire sur le site du service public.
Pour Emmanuel Grimaud, expert sur la question des retraites, même avec la réforme, "travailler plus longtemps vous permet d’améliorer le montant des pensions dans le secteur privé". "Pour deux ans d’activité en plus, on peut même augmenter sa retraite de 20% dans certains cas", estime-t-il.
Je suis déjà retraité, mais je continue à travailler en parallèle. Qu’est-ce que la réforme change pour moi ?
Vous allez acquérir de nouveaux droits, "c’est une nouveauté et une bonne nouvelle pour tous ceux qui cumulent emploi et retraite", précise Emmanuel Grimaud, expert sur la question des retraites. En clair, ils vont pouvoir augmenter le montant de leur pension, grâce aux trimestres travaillés en plus depuis leur départ à la retraite. Jusque-là, ces retraités cotisaient "dans le vide" en quelque sorte.
"Attention, il y a quand même des conditions à remplir", tempère-t-on à l’Assurance retraite, qui dédie cette page au sujet. "Il y a un effet rétroactif au 1ᵉʳ janvier 2023. Ces nouveaux droits ne modifient pas le montant de la première retraite, il faut liquider ses droits une deuxième fois".
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