Bac, CAP, Parcoursup... Attal veut pénaliser les élèves perturbateurs pour leurs examens

par T.A. avec AFP
Publié le 18 avril 2024 à 15h09

Source : TF1 Info

Les élèves "qui perturbent le plus gravement les cours" pourront bientôt être sanctionnés sur leurs diplômes, a indiqué Gabriel Attal ce jeudi.
La sanction pourrait être effective "sur leur brevet, leur CAP ou leur bac"ou "sur leur dossier Parcoursup".
Une mesure dont les contours précis restent à définir.

Il veut sévir contre les élèves perturbateurs, y compris sur les diplômes. Lors de son discours centré sur la violence des jeunes, ce jeudi à Viry-Châtillon (Essonne), Gabriel Attal s'est dit "favorable" à ce que les collégiens ou lycéens "qui perturbent le plus gravement les cours" soient sanctionnés "sur leur brevet, leur CAP ou leur bac et qu'une mention soit apposée sur leur dossier Parcoursup". Depuis cette ville de région parisienne, récemment marquée par la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac près de son établissement scolaire, le Premier ministre a émis cette idée, dans l'objectif de provoquer "un vrai sursaut d'autorité" à l'école.

"Cela ne doit jamais rester sans conséquence"

"Lorsqu'on gêne les cours, lorsqu'on défie l'autorité, lorsqu'on dégrade, qu'on menace, voire que l'on agresse, cela ne doit jamais rester sans conséquence", a souligné Gabriel Attal, lors de son discours. Les contours du dispositif permettant cette sanction restent selon lui toutefois à préciser dans les détails. "La condition pour ne pas être sanctionné, pour effacer cette mention, ce sera la réalisation d'activités d'intérêt général et bien sûr de se tenir à carreau", a-t-il ajouté.

Toujours au sujet de la volonté de "juguler la violence", notamment à l'école, l'ex-ministre de l'Éducation nationale (juillet 2023 - janvier 2024) s'est également dit en faveur d'une signature par les parents, à chaque rentrée, d'un "contrat de droits et d'obligations". Ce document "pourra ouvrir à des sanctions", particulièrement en cas "de défaut manifeste d'assiduité" ou "de non-participation des parents à l'éducation de leurs enfants". Une manière, là encore, de "responsabiliser les parents", assure Gabriel Attal. Tout comme pour les sanctions sur les diplômes des adolescents turbulents, les conditions de ce contrat seront définies "dans les prochaines semaines".

La mise en place dès la rentrée prochaine de "commissions éducatives" pouvant décider de "sanctions adaptées", a aussi été annoncée. Alors qu'une série de faits divers impliquant des jeunes a eu lieu ces dernières semaines, Gabriel Attal s'est longuement exprimé sur le sujet, à l'occasion de son centième jour à Matignon.


T.A. avec AFP

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