VIDÉO - "On ne va pas sortir" : après l'incendie d'une usine de batteries dans l'Aveyron, les riverains s'inquiètent

par M.G | Reportage TF1 Alice Bacot, Emma Alonso
Publié le 18 février 2024 à 22h01, mis à jour le 18 février 2024 à 23h10

Source : JT 20h WE

Un important incendie s'est déclenché samedi dans l'usine de batteries de Viviez, dans l'Aveyron.
L'entrepôt de 3000 m² contenait 900 tonnes de batteries à 2,5% de lithium, selon une source policière.
Interrogés par le 20H TF1, les locaux font part de leur inquiétude.

Le feu est maîtrisé mais les habitants, eux, ne sont pas (encore) rassurés. Ce dimanche 18 février au soir, cela faisait déjà plus de 24 heures qu'un incendie, dont l'origine n'est pas encore connue, ravageait l'usine de batteries au lithium de Viviez, lesquelles vont continuer de se consumer pendant encore de longues heures. "Éteindre un feu comme celui-là prend beaucoup de temps parce que l'on est sur des métaux qui nécessitent des quantités d'eau très importantes", confirme au 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, le colonel Mikaël Lecoq, directeur du Sdis 12.

L'entrepôt de 3000 m² contenait 900 tonnes de batteries à 2,5% de lithium, indique une source policière. "C'est très difficile de venir à bout de ces feux de batterie. Il a fallu ralentir l'extinction pour éviter que les zones à proximité ne soient contaminées", assure la préfecture de l'Aveyron. 

À proximité du site, les habitants ne cachent pas leur inquiétude, alors que le nuage de fumée est visible à des kilomètres à la ronde. "On sent bien qu'il y a une odeur. J'ai tout fermé. Ce n'est pas agréable (et) il ne faut pas respirer de la fumée", met en avant l'un d'entre eux. "On ne va pas sortir, c'est insupportable", abonde un autre. 

Pas de risques de contamination, selon les autorités

Plus que le brasier en tant que tel, ce sont les produits chimiques entreposés, à commencer par le lithium, qui nourrissent les craintes. "Ce n'est pas un feu de paille. Ce ne sont pas des brindilles, ce sont des composants chimiques, qui explosent. Je ne comprends que l'on puisse faire ce genre de chose à proximité des habitations ", s'insurge Jean-Louis Calmettes, membre de l'association Adeba (Association pour la défense de l'environnement du bassin et ses alentours). "C'est un peu inquiétant. Ça va être toxique, je pense", ajoute une riveraine. 

Par ailleurs, poussés par le vent, de nombreux débris sont tombés sur la végétation des alentours. "On ne sait pas si ce sont des déchets du bâtiment ou des batteries. L'information est pratiquement absente. Je vous avoue que je ne suis pas très rassuré", souligne anxieusement un habitant. 

La fumée "qui s'échappait de ces batteries de lithium était très épaisse, très odorante, donc on savait qu'il y avait un potentiel de toxicité", reconnaît la préfecture. Ce dimanche, les analyses réalisées dans l'air n'ont révélé aucun danger pour la population. La nocivité potentielle des fumées et des eaux d'extinction est contrôlée par un véhicule spécial des marins-pompiers de Marseille, précisent les autorités. Une équipe spécialisée en risque technologique a aussi été mobilisée, ainsi que Météo-France, pour évaluer l'impact d'une éventuelle pollution atmosphérique. Des tests complémentaires doivent encore être réalisés sur les décombres pour vérifier qu'ils ne soient pas toxiques. 


M.G | Reportage TF1 Alice Bacot, Emma Alonso

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