VIDÉO - Assurance chômage : sur TF1, Clément Beaune appelle à "ne pas se focaliser" sur la seule baisse de la durée d'indemnisation

par Y.R.
Publié le 5 avril 2024 à 12h17

Source : TF1 Info

Dans un entretien au "Monde", vendredi 5 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé son intention de réformer l'assurance chômage en 2024.
Invité de "Bonjour ! La Matinale TF1", le porte-parole du camp présidentiel pour les élections européennes, Clément Beaune, a appelé à "ne pas se focaliser" sur la seule baisse de la durée d'indemnisation.
"On a une réforme qui n'est pas ficelée. (...) Il ne faut pas se précipiter", a dit l'ex-ministre des Transports.

Il y aura bel et bien une réforme de l'assurance chômage en 2024. Gabriel Attal l'a réaffirmé, avec conviction, dans une interview au Monde mise en ligne vendredi 5 avril. "J'assume totalement. J'ai été nommé pour agir", a martelé le Premier ministre, alors que l'aile gauche de la majorité présidentielle se rebiffe contre le projet de l'exécutif, qui devrait prévoir une réduction de "plusieurs mois" de la durée d'indemnisation des chômeurs (actuellement de 18 mois pour les moins de 53 ans) sans toutefois aller en dessous de 12 mois. 

"Réformer, je crois qu'on le partage tous. La question, c'est comment sur la méthode et sur le fond", a rétorqué Clément Beaune, porte-parole de la liste Renaissance et de sa campagne aux européennes, invité d'Adrien Gindre dans "Bonjour ! La Matinale TF1". "Sur la méthode, les partenaires sociaux sont en train de discuter avec le patronat. C'est jusqu'au 8 avril. On va d'abord laisser cette phase se terminer. Ensuite, sur le fond, qu'il fallait encore améliorer les choses parce qu'on voit bien que le taux de chômage a baissé, mais qu'il reste trop élevé, c'est une nécessité."

"Mais il faut le faire sans stigmatiser, il faut le faire aussi en respectant la logique qu'on a tenue nous-mêmes dans les précédentes réformes. Je pense à l'idée qu'on est plus protecteurs quand la situation économique est difficile, et elle l'est un peu, difficile, en ce moment. Et on est plus exigeants quand cette situation économique est plus favorable aux demandeurs d'emploi et à l'emploi", a rappelé l'ancien ministre des Transports. "Je crois qu'on a une réforme qui n'est pas ficelée. (...) Je pense qu'il ne faut pas se précipiter. Regardons l'accord (entre les syndicats et le patronat, ndlr) et gardons cette logique de contracyclicité."

Votera-t-il la réforme en cas de baisse sèche de la durée d'indemnisation ? "On n'en est pas là, ça ne se fait pas forcément par la loi. Je crois que ce débat ne doit pas se résoudre par une seule mesure. (...) Ce n'est pas seulement une question de durée d'indemnisation. Il ne faut pas se focaliser sur un seul paramètre", a estimé Clément Beaune, plaidant pour "renforcer" l'accompagnement, la formation ou les services publics de logement et de transports. "Il faut qu'on ait un temps de discussion approfondi."


Y.R.

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