Gabriel Attal sur TF1 : déficit, chômage, impôts... revoir son interview au 20H

Publié le 27 mars 2024 à 7h00, mis à jour le 27 mars 2024 à 22h01

Source : TF1 Info

Invité du 20H de TF1 ce mercredi, Gabriel Attal a précisé ses pistes pour endiguer la dette au lendemain de la publication des chiffres de l'Insee.
Il a confirmé qu'il n'augmenterait pas les impôts pour les classes moyennes et a annoncé sa volonté de mettre en place une nouvelle réforme de l'assurance-chômage d'ici à l'automne.
Retrouvez les annonces du Premier ministre.

Ce live est à présent terminé. 

AU REVOIR

Merci d'avoir suivi cette intervention de Gabriel Attal au 20H de TF1 en notre compagnie. L'actualité continue sur TF1Info. 

TEMPS DE TRAVAIL

"Je ne suis pas pour réduire la durée du temps de travail [...] mais il faut sortir du carcan des 35 heures par semaine", appelle Gabriel Attal. "Il faut donner plus de souplesse à ceux qui le souhaitent", ajoute-t-il, prenant l'exemple des 35 heures travaillées en quatre jours au lieu de cinq. "Je souhaite que, dans les entreprises, cela puisse se développer", assène-t-il. 


Le Premier ministre "pense aussi à la semaine différenciée pour les parents célibataires. Vous avez des Français qui ont leur enfant une semaine sur deux, qui préféreraient travailler moins quand ils en ont la garde et plus quand ce n'est pas le cas". 

"JE VEUX QUE LES FRANÇAIS SOIENT LIBRES"

"Je veux que les François soient libres, qu'ils soient maîtres de leur destin. C'est pour ça que je suis aussi attaché au travail. Parce que quand on travaille, on a quand même davantage de moyens", affirme Gabriel Attal. 

ACCIDENTS DE TRAVAIL

"On a trop d'accidents au travail en France, on a trop de Français qui meurent au travail. Je crois qu'en moyenne, la statistique, c'est deux par jour. On ne peut pas accepter cette situation et donc je vais réunir l'ensemble des partenaires, des partenaires sociaux, les élus, les parlementaires pour  qu'il y ait une grande initiative prise sur ce sujet", affirme Gabriel Attal, qui veut "améliorer les conditions de travail" des Français.

SMICARDISATION

Qu'est-ce que la smicardisation à laquelle Gabriel Attal veut mettre fin ? 

"DESMICARDISER"

"On a un système qui fait qu'il n'y a plus beaucoup d'intérêt pour les parties d'augmenter les salariés au Smic. Ça coute très cher à l'employeur, le salarié au Smic va à la fin gagner moins (notamment en raison d'une baisse de la prime d'activité, ndlr)", reconnaît Gabriel Attal. "Il faut revoir le système des allègements de cotisations. Il faut avoir des allègements de cotisations qui incitent davantage à augmenter les salariés. On a confié une mission à deux économistes, qui doivent nous faire des propositions sur le sujet au mois de juin", précise le Premier ministre. 

CALENDRIER

"Je veux que nous ayons les paramètres de cette réforme à l'été pour qu'elle puisse entrer en vigueur à l'automne", indique Gabriel Attal au sujet de la future réforme de l'assurance chômage. 

RÉFORME DE L'ASSURANCE CHÔMAGE

"Il y aura une réforme de l'assurance chômage dans l'année. Mais pourquoi ? D'abord parce que notre objectif est d'atteindre le plein emploi, qu'il y ait davantage de Français qui travaillent. Et donc, je le dis, mon objectif, ce n'est pas de m'en prendre à tel individu ou aux chômeurs, c'est de faire bouger un système pour inciter davantage à la reprise d'emploi", assure Gabriel Attal, sur TF1. 


"Il y a trois grandes familles de paramètres possibles. D'abord, la durée d'indemnisation - aujourd'hui, vous pouvez être indemnisé jusqu'à 18 mois en France, c'est plus que dans beaucoup de pays. Une des pistes, c'est de réduire cette durée d'indemnisation de plusieurs mois. Je ne pense pas qu'il faille que ça aille en dessous de 12 mois. Ensuite, vous avez le temps qu'il faut avoir travaillé pour bénéficier du chômage : six mois sur les deux dernières années aujourd'hui. Enfin, il y a le niveau d'indemnisation du chômage et comment ça baisse pour inciter à reprendre un emploi. Cette dernière piste a moins ma préférence que les deux précédentes", explique le Premier ministre. 

TRAJECTOIRE

"Il y a un calendrier. Mi-avril, on présente la trajectoire pour arriver aux 3 % avec le déficit prévu sur les trois prochaines années. Et fin juin, comme chaque année, vous aurez les propositions pour le prochain budget 2025", affirme Gabriel Attal sur le plateau du 20H de TF1. 

IMPÔTS

Interrogé sur la possibilité d'augmenter les impôts pour augmenter les recettes et réduire le déficit public, Gabriel Attal rappelle que la majorité a promis "de ne pas augmenter les impôts, mais en a aussi baissé certains". Pour optimiser les bénéfices de l'État, "soit vous augmentez les impôts, soit vous faites en sorte qu'il y ait encore davantage de gens qui travaillent pour avoir des recettes supplémentaires", met en avant le Premier ministre sur TF1. "L'objectif, ça reste d'arriver au plein emploi, c'est-à-dire de faire en sorte qu'il y ait plus de Français qui travaillent parce que ce sont des recettes supplémentaires", ajoute-t-il. 


En parallèle, le chef du gouvernement dresse deux lignes rouges : "la première ligne rouge, c'est de ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, des Français qui travaillent ou des français qui ont travaillé toute leur vie". "Deuxième chose, je n'augmenterai pas les impôts pour ce qui permet de financer le travail des Français, c'est-à-dire les entreprises". En revanche, Gabriel Attal ne ferme pas la porte à une taxe sur les plus riches, même s'il attend "qu'on lui fasse des propositions". 

DETTE

"Moi, ce que je dis, c'est que oui, nous gardons l'objectif de passer sous les 3% de déficit en 2027. Mais je pense que ce qui est important pour les Français, c'est surtout de leur dire pourquoi. Parce que quand vous êtes dessous de 3 %, ça veut dire que vous commencez à rembourser votre dette", assure Gabriel Attal. 


"Donc le sujet, c'est de désendetter la France parce qu'un pays qui est surendetté, ce n'est pas un pays libre. C'est comme pour des ménages, si vous êtes surendettés, vous dépensez tout votre argent pour rembourser votre dette. Vous ne pouvez plus investir, faire des choix, faire des projets pour l'avenir", ajoute le Premier ministre. "On dépense aujourd'hui des dizaines de milliards d'euros, 50 milliards d'euros par an pour payer les intérêts de notre dette. Moi, cet argent, je préférerais le mettre dans nos écoles, dans nos hôpitaux, pour notre police", détaille-t-il encore. 

DÉFICIT DE L'ÉTAT

"La situation (des finances publiques) est sérieuse", affirme Gabriel Attal, au sujet des 5,5% de déficit de la France en 2023. "Qu'est-ce qui s'est passé l'année dernière ? L'État a dépensé ce qui était prévu. Il n'y a pas eu de dérapage dans les dépenses de l'État. On est même un peu en dessous, 8 milliards d'euros de moins que ce qui était prévu comme dépenses. En revanche, on a eu moins de recettes que prévu parce qu'il y a eu un ralentissement économique", assure le Premier ministre. Le chef du gouvernement rappelle que "des réformes très courageuses ont été menées et nous ont permis de repasser pour la première fois depuis très longtemps sous les 3% de déficit" avant que l'Hexagone ne soit frappé par "deux crises". "Tout le monde n'a pas protégé autant sa population que la France", martèle-t-il, en référence aux efforts consentis pendant le Covid-19. 

GABRIEL ATTAL SUR TF1

Gabriel Attal est l'invité du 20H de TF1. "Il y a quelques jours, on a célébré un anniversaire important, celui de la loi du 15 mars 2004, qui garantit la laïcité dans nos établissements scolaires. Je crois que les Français sont très attachés à la laïcité. C'est ce qui nous permet d'être libres de croire ou de ne pas croire. C'est ce qui nous permet d'être à égalité devant la loi et globalement, c'est ce qui nous permet de vivre tous ensemble", réagit le Premier ministre après la démission du lycée Ravel. 


"Ceux qui sont en première ligne pour faire respecter ces règles et faire respecter la laïcité, ce sont nos proviseurs, nos enseignants, tous les personnels de l'Éducation nationale et je veux leur rendre hommage. Je me suis toujours engagée pour mettre fin à ce qu'on appelle le pas de vagues, qui n'accepte jamais que l'autorité d'un personnel de l'éducation nationale soit bafouée et qui n'accepte jamais qu'on s'en prenne à la laïcité", martèle le chef du gouvernement, qui annonce que l'État va "porter plainte contre la jeune femme (concernée dans cette affaire) pour dénonciation calomnieuse". 

QUELS CHANGEMENTS SUR L'ASSURANCE CHÔMAGE

Si elle venait à être modifiée par le gouvernement, il s'agirait de la troisième réforme de l'assurance chômage depuis 2019. Quels changements ont déjà été effectués ? 

ATTAL AU 20H DE TF1

Ce mercredi, Gabriel Attal est l'invité du 20H de TF1 pour répondre en direct aux questions de Gilles Bouleau accompagné de Marie Chantrait, François Lenglet et Adrien Gindre. Le Premier ministre devrait notamment être interrogé sur une multitude de sujets, notamment la question du déficit, la guerre en Ukraine ou encore les tout derniers arbitrages du gouvernement sur le travail. 

LES FRANÇAIS INQUIETS

Pour la toute première fois, le Premier ministre a parlé de "rigueur" après le verdict d'un déficit bien plus élevé que les prévisions. Est-ce pour préparer les esprits à une forme d'austérité ? Quelles pistes sont envisagées pour réaliser des économies et pour faire entrer de l'argent dans les caisses de l'État ?

"PROPENSION NATIONALE À LA DÉPENSE PUBLIQUE"

"Depuis des années, il y a cette propension nationale à la dépense publique. Je reçois très peu de courriers me proposant des réductions de dépenses mais beaucoup de courriers m'incitant à dépenser davantage pour mieux protéger les Français", affirme Bruno Le Maire devant le Sénat. "Il faut sortir de cette addiction à la dépense publique qui est la caractéristique de la France, de réduire des dépenses qui ne sont pas efficaces ou utiles", martèle le ministre de l'Économie. 

CRISES MAJEURES

"Nous avons rétabli les comptes publics. Ensuite, nous avons fait face à deux crises majeures, la crise du Covid-19 et la crise inflationniste", assure Bruno Le Maire. "Maintenant, nous avons des comptes publics à rétablir et je confirme que mon objectif est de parvenir sous les 3% de déficit public en 2027. Il faudra faire en trois années ce que nous comptions faire en quatre", ajoute le ministre de l'Économie, devant les sénateurs. 

DE MAUVAISES PRÉVISIONS POUR LES RECETTES

"Vous m'interrogez sur les prévisions de recettes qui sont l'explication de ce déficit de 5,5% en 2023. Sans doute que nos prévisions n’ont pas été bonnes, mais personne ne les a contestées lorsqu'elles ont été formulées", assure Bruno Le Maire devant le Sénat, lors des questions générales au gouvernement. "Il faut comprendre comment est-ce que l'inflation, que nous n'avions pas connu depuis les années 1970, a eu un impact sur nos prévisions de recettes. Je pense qu'il faut regarder, ensuite, comment est-ce que nous tenons nos comptes publics dans les années à venir", ajoute le ministre de l'Économie, qui "confirme sa détermination totale à revenir sous les 3% de déficit public à l'horizon en 2027". 

MAUVAIS ÉLÈVE ?

L'agence de notation Moody's a jugé mercredi "improbable" que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7% d'ici à 2027, estimant en outre les 10 milliards d'économies supplémentaires en 2024 insuffisantes pour "remettre le gouvernement sur la trajectoire" budgétaire prévue. 

"RIGUEUR"

Devant les députés mardi, Gabriel Attal avait souhaité "poursuivre sur (la) voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge (...) celui du travail", en citant la réforme de l'assurance-chômage. Que faut-il entendre par "rigueur" ? Précisions dans cet article.

"ENGAGEMENT TOTAL"

"L'engagement" du gouvernement en faveur des bas salaires et de l'emploi est "total", a assuré Gabriel Attal mercredi sur le réseau social X, à l'issue d'une réunion du gouvernement à Matignon sur le travail, au moment où les dépenses sociales sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit.

MISSION PARLEMENTAIRE POUR LE DÉFICIT

La commission des Finances du Sénat vient d'annoncer le lancement d'une mission parlementaire sur la dégradation du déficit public et le "défaut d'information du Parlement" sur la situation, dans un contexte sensible de dérapage budgétaire. Alors que le déficit public de la France a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, le Sénat prévoit d'enquêter sur cette situation par l'intermédiaire d'une "mission flash", avec l'objectif de "faire la lumière complète sur la dégradation des finances publiques depuis 2023 et son suivi par l'administration et le gouvernement", a expliqué la chambre haute dans un communiqué.

DANS LES COULISSES DE BERCY

Gabriel Attal réunit un séminaire gouvernemental sur ce thème du travail ce mercredi matin à Matignon avant d'être interrogé par TF1 au journal de 20H. Julien Arnaud dévoile les arcanes des décisions sur LCI.

"Rigueur" : dans les coulisses de BercySource : TF1 Info

"RIGUEUR"

"Nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur" pour combler le déficit budgétaire, qui s'est creusé à 5,5% du PIB en 2023, a assuré Gabriel Attal mardi devant l'Assemblée nationale. Comment faut-il le comprendre ? Explications de Claire Fournier sur LCI.

Gabriel Attal acte la "rigueur" pour le déficit : comment le comprendre ?Source : TF1 Info

CONSEIL DES MINISTRES

Quasiment tout le gouvernement était réuni mercredi matin autour de Gabriel Attal à Matignon pour un séminaire aux allures de conseil des ministres consacré au travail, au moment où les dépenses sociales comme celles de l'assurance chômage sont dans le viseur de l'exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l'an dernier.


Aucune communication n'est prévue à l'issue de la réunion qui a débuté à 10h et devait durer deux heures. Le Premier ministre s'exprimera pendant 30 minutes au journal de 20H de TF1.

AUBRY ACCUSE LE MAIRE DE "PRÉPARER UNE AUGMENTATION DE LA TVA"

Interrogée sur l'envolée du déficit public de la France, Manon Aubry accuse le ministre de l'Économie de "préparer une augmentation de la TVA". Une mesure qui serait "un scandale absolu et la plus grande des injustices", dénonce l'eurodéputée La France Insoumise, tête de liste aux prochaines élections européennes.

ASSURANCE-CHOMAGE

Durcir les règles de l'Assurance chômage fait partie des sujets que doit arbitrer Gabriel Attal, invité ce soir au 20H de TF1. "Quand il cherche à faire des économies, le gouvernement regarde toujours du même côté, vers les plus précaires(...) On est dans une forme de mépris des plus pauvres", réagit Marie Toussaint, tête de liste Les Ecologistes aux européennes, auprès d'Adrien Gindre.

MARIE TOUSSAINT : "L’INACTION CLIMATIQUE, ÇA COÛTE !"

"J’aimerais qu’on ait une politique budgétaire alignée sur la crise climatique", déclare sur TF1 Marie Toussaint, la tête de liste des Écologistes aux élections européennes. "L’inaction climatique, ça coûte !". Alors que la France fait face à un déficit record, un rapport de France Assureurs chiffre à 6,5 milliards le coûte de la crise climatique pour la France en 2023. 


"J’aimerais un audit de la dette, sa solidité face au dérèglement climatique", insiste Marie Toussaint. "On a des dépenses qui détruisent la planète. Si on n’investit pas, demain ça coûtera beaucoup plus cher. L’ADEME dit que ce sera bientôt 260 milliards par an en plus dans la décennie qui vient".

SÉMINAIRE GOUVERNEMENTAL

Au lendemain de la confirmation par l'Insee du dérapage du déficit public, qui s'est envolé à 5,5% du PIB en 2023, Gabriel Attal réunit mercredi matin l'ensemble du gouvernement à Matignon pour un séminaire. Une réunion aux allures de Conseil des ministres qui sera consacrée au travail au moment où les dépenses sociales comme celles de l'assurance-chômage sont dans le viseur de l'exécutif.


Pour rappel, le Premier ministre sera ce soir l'invité exceptionnel du JT de 20H de TF1

Le chiffre est tombé comme un couperet. Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, s'élevant à 154,0 milliards d'euros, a annoncé l'Insee ce mardi. C'est plus que les 4,8% enregistrés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement pour 2023. La dette publique française atteint quant à elle 110,6% du PIB fin 2023, toujours selon l'Insee. C'est inférieur à  2022 (111,9%) mais près d'un point au-dessus de la prévision du gouvernement (109,7%). 

Ce mercredi, Gabriel Attal sera l'invité du 20H de TF1 pour répondre en direct aux questions de Gilles Bouleau accompagné de Marie Chantrait, François Lenglet et Adrien Gindre. Le Premier ministre sera notamment interrogé sur la question du déficit, dévoilera les tout derniers arbitrages du gouvernement sur le travail et s’exprimera sur plusieurs sujets d’actualité.


La rédaction de TF1info

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