Aussi attirant qu’intimidant, le processus de création ou de reprise d’entreprise est source de nombreuses interrogations pour les futurs artisans.Ils peuvent heureusement bénéficier tout au long de leur parcours de l’aide et des conseils personnalisés des experts des Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA).Avec 300 points de contact partout en France, il y a forcément une CMA près de chez eux.
Secteur particulièrement dynamique en matière d’employabilité, l’Artisanat déborde de talents et de créativité, attirés par la diversité de ses 250 métiers répartis dans les secteurs de l’alimentation, du bâtiment, des services et de la production. Incarnant des valeurs en phase avec les questions de densification du tissu local, les entreprises artisanales ont d’ailleurs enregistré une augmentation du nombre de leurs créations (995 000 en 2022). Un record qui pourrait encore être battu puisque 300 000 entreprises artisanales sont à reprendre dans les 10 prochaines années et que 1 Français sur 3 pourrait être tenté de “franchir le cap“… à condition d’être épaulé.
Beaucoup en effet hésitent, par crainte de ne pas réussir à s’acquitter des obligations et formalités administratives liées à une création ou une reprise — de l’étude marché au business plan en passant par le choix du statut juridique, du régime fiscal, etc. C’est justement pour simplifier ces étapes nécessaires que les conseillers des CMA proposent aux artisans entrepreneurs des accompagnements personnalisés ainsi que des formations adaptées afin qu’ils puissent plutôt se concentrer sur leur cœur de métier. Présents sur l’ensemble du territoire hexagonal, ils suivent chaque année plus de 300 000 porteurs de projets ; ils peuvent également être joints via un numéro unique court : le 30 06 (service gratuit + prix d’un appel).
À la (bonne) fortune du pot
Potière-céramiste basée à Marmande (Lot-et-Garonne), Marion Etcheverry a ainsi pu apprécier à plusieurs reprises l’accompagnement de la CMA de Nouvelle-Aquitaine dans le développement de ses projets professionnels. Venue à sa passion il y a une quinzaine d’années après un bilan de compétences, cette ancienne orthoprothésiste a d’abord fait ses armes pendant un an chez un potier à Sadirac, puis a attendu "de [se] sentir légitime pour en faire [son] métier" avant de se lancer à plein temps. "Ma plus belle avancée, c'est quand j'ai eu un local en dehors de chez moi : j'avais plus d'espace pour accueillir du monde, partager mon savoir-faire en faisant des stages, des ateliers… " Elle franchit une nouvelle étape à l’occasion de l’ouverture d’une boutique éphémère avec un collectif d’artisans, Fakto Mano : "Nous avons fait des formations avec la CMA et la responsable des métiers d’art. Comme nous étions plusieurs à nous installer ensemble, elle nous a aidées à constituer les dossiers de subvention pour notre association. Nous, on est un peu “artistes” : on n’a pas forcément la tête dans les papiers, dans l'administratif. Alors, avoir ce soutien de la CMA, c'est quand même très rassurant !" Leur boutique a rencontré un tel succès que les trois artisanes de Fakto Mano ont ouvert à Marmande une seconde échoppe, une boutique dotée de trois ateliers attenants ainsi que d’un espace pour la transmission du savoir-faire : "Afin de faire venir d’autres artisans pour des stages et des démonstrations de leur métier…" Et ainsi susciter de nouvelles vocations ? Grâce à la CMA, Fakto Mano n’a pas fini de se développer…
Plus d’informations sur www.artisanat.fr
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