Ce jeudi 20 juillet, neuf départements sont toujours placés en vigilance orage canicule, notamment le Var.Les vagues de chaleur deviennent de plus en plus longues et intenses pendant l’été dans le Sud-Est.Des communes tentent de s'adapter. Une équipe de reportage du 13H de TF1 s'est rendue à Cuers et au Cannet-des-Maures.
La canicule se poursuit ce jeudi dans le Sud-Est, où neuf départements sont toujours maintenus en vigilance orange. A Cuers, dans le Var, le thermomètre affichait plus de 35°C à l’ombre ce mercredi dans l’après-midi. Ici comme ailleurs, les vagues de chaleur deviennent de plus en plus longues et intenses pendant l’été.
En période de canicule, la chaleur est d’autant plus présente en milieu urbain, où le manque de végétation et le revêtement des sols inadapté empêchent la température de baisser. Pour remédier à cela, cette commune du Var a substitué au béton bitumineux de la pierre de couleur ocre dans quatre artères de la ville.
Ce revêtement de couleur claire absorbe la chaleur et fait baisser la température au sol d'environ 8°C. "C’est surtout efficace la nuit, la restitution de chaleur est bien moindre qu’avec un enrobé noir", explique Sébastien Villierme, directeur des services techniques à la mairie de Cuers, dans la vidéo en tête de cet article.
Des investissements coûteux
Sauf que ce nouveau revêtement coûte deux fois plus cher qu'un enrobé classique. "Forcément, il y a un impact sur les finances de la ville", souligne-t-il. Comme ici les rues sont étroites, "on ne peut malheureusement pas planter d’arbres. Donc, on est obligés de trouver d’autres solutions", explique Sébastien Villierme.
Si le revêtement fait baisser la température du sol, difficile d'évaluer ses effets sur la température de l'air. Les habitants, eux, n'ont pas l’air convaincu. "Au départ, c’était chouette puis ça a perdu très vite la couleur", témoigne une riveraine. Selon elle, en termes de chaleur, on ne voit pas trop la différence. "C’est plutôt la végétation qui ferait la différence", soutient un autre.
On passe de 54°C [sur du bitume] à 34°C [sur un sol végétalisé]
Sébastien Aubard, responsable du pôle urbanisme et développement durable à la mairie du Cannet-des-Maures
La municipalité a justement fait replanter vingt-six arbres un peu partout en ville. Mais il va falloir plus d’une décennie pour en voir les effets. "Ça coûte entre 1700 et 2500 euros par arbre, ça dépend des aménagements de voirie à faire", indique Sébastien Villierme.
Végétaliser est de loin la solution la plus efficace pour perdre quelques degrés. Toujours dans le Var, à Cannet-des-Maures, la municipalité a pris les devants et a fait planter 300 arbres sur la commune ces 15 dernières années. "On passe de 54°C [sur du bitume] à 34°C [sur un sol végétalisé]", ce qui représente un écart "de 20°C", relève Sébastien Aubard, responsable du pôle urbanisme et développement durable à la mairie du Cannet-des-Maures.
L’année dernière, la municipalité a fait le choix de supprimer un parking pour y mettre un espace vert. Les essences ont été sélectionnés pour les arbres poussent plus vite. "Vous pouvez voir qu’il y a des individus qui mesurent entre trois et quatre mètres. Au bout de trois ans, on peut imaginer que les individus feront entre cinq et six mètres", selon Sébastien Aubard.
Au total, quelque 600 arbustes ont été plantés pour un coût total de 1500 euros. "C’est difficile pour l’instant de quantifier par rapport à la taille du quartier. Mais ce qui est sûr, c’est qu'il y avait un parking et quelque chose de désert, et c’est au moins un espace qui irradie autour", juge le maire (RE) du Cannet-des-Maures, Jean-Luc Longour.
Même s’il n’y a pas de recette miracle, ces investissements, une fois mis bout à bout, permettent d’amener un peu de fraîcheur en pleine canicule. Selon Météo-France, la situation pourrait s'améliorer quelque peu ce vendredi.