"L'exercice de la mendicité" interdit à partir de ce mercredi 1ᵉʳ mai à Amiens

par I.N
Publié le 27 avril 2024 à 18h26, mis à jour le 1 mai 2024 à 11h14

Source : JT 13h Semaine

Un arrêté anti-mendicité a été pris par la maire d'Amiens le 25 avril.
Toute personne pratiquant "l'exercice de la mendicité" dans le cœur de la ville entre 8h et 20h pourra écoper d'une amende par les forces de l'ordre.
Une mesure qui entre en vigueur ce mercredi 1ᵉʳ mai, jusqu'à la fin du mois d'août.

Mendier dans la ville d'Amiens (Somme) est désormais… interdit. La maire Brigitte Fouré (UDI) a pris un arrêté pour prohiber "l'exercice de la mendicité" dans une trentaine de rues de sa commune. À compter de ce mercredi 1ᵉʳ mai 2024, et jusqu'au 31 août, toute personne souhaitant mendier pourra écoper d'une amende si elle est contrôlée sur ces axes.

Des "troubles à l'ordre public" évoqués

La mesure entrera en vigueur chaque semaine, du mardi au samedi, entre 8h et 20h, peut-on lire sur l'arrêté municipal. Elle est justifiée par "les plaintes récurrentes des commerçants" ainsi que "les multiples interventions des forces de l'ordre pour faire cesser ces troubles à l'ordre public". "La mendicité dans les rues de l'hypercentre d'Amiens, aux abords des commerces, de manière continue et statique, constitue une occupation abusive du domaine public", écrit la maire.

Faut-il aller plus loin et y voir un lien avec les Jeux olympiques ? Le mois dernier, le maire d'Orléans Serge Grouard (ex-LR) a dénoncé l'arrivée de migrants SDF dans sa ville qui seraient, selon lui, "déplacés" en province "en catimini" pour faire "place nette" à Paris. "Des personnes qui n'auraient rien à voir avec Amiens et qui y arriveraient parce qu'elles seraient chassées de Paris" sont effectivement craintes par Brigitte Fouré, selon des propos de l'élue rapportés par Le Monde.

Reste que cet arrêté, loin d'être inédit - des communes comme La Rochelle ou Angoulême en ont déjà pris des similaires -, n'est pas du goût de tout le monde. Début avril, l'association Maraudes Citoyennes Amiénoises avait fustigé "une fracture entre le discours politisé et la réalité de la rue". "Réduire grossièrement des êtres humains à un public jugé agressif et faisant fuir des potentiels clients n'est pas une chose humaine", avait dénoncé l'association, qui demandait "à ne pas mettre en place cet arrêté inhumain." Elle n'a pas été entendue.


I.N

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