VIDÉO - Vous rêvez de devenir paysagiste ? Tous les feux sont au vert pour vous reconvertir !

par M.T TF1 | Reportage Josephine De Francqueville, Jean-François Drouillet, Frédéric Jolfre
Publié le 19 septembre 2023 à 12h40

Source : JT 20h Semaine

Plus de 12.000 emplois créés en l'an dernier : la demande explose dans le secteur du paysagisme.
Les écoles qui forment ces professionnels sont prises d'assaut.
Une équipe de TF1 s'est rendue à L'École Du Breuil, à Paris, pour prendre la mesure du phénomène.

À L'École Du Breuil, au Sud-Est de Paris, c'est le jour de la rentrée. Parmi les élèves, il y a un artiste, une publicitaire, un podologue et une secrétaire médicale. Mais que font-ils tous dans la même classe ? "Je suis paysagiste concepteur et chef de travaux, ce qui revient concrètement à prof principal", déclare un homme devant les élèves attentifs. Ils ont entre 30 et 50 ans, sont en reconversion, et veulent tous devenir paysagistes. Amandine, les yeux rivés vers le tableau, travaillait ainsi dans la sécurité informatique : "Je n'ai pas forcément été bien orientée dans mon parcours scolaire, mais je pense que dans ma génération, on n'a pas peur de changer la donne", explique-t-elle, déterminée. 

La filière végétale attire de plus en plus. Cette année, à L'École Du Breuil, il y a trois fois plus de candidats que de places disponibles. Baptiste, lui, cherchait avant tout un emploi. Il était au chômage depuis la pandémie de Covid-19 : "Un jour, j'ai échangé avec une femme de Pôle emploi au téléphone et elle m'a dit : 'Qu'est-ce que vous comptez faire maintenant ?'. Je lui ai répondu que j'allais travailler dans les légumes. C'est là qu'elle m'a parlé de L'École Du Breuil", se souvient-il. 

Selon Léon Garaix, directeur de l'établissement, tous les élèves sont embauchés dès la sortie d'études. Plus de 12.000 emplois ont été créés dans le paysagisme en 2022. "Il y a une quantité phénoménale de structures, aussi bien publiques que privées, qui sont à la recherche de personnes ayant été formées en aménagement paysager. La ville de Paris recrute des jardiniers en très grande quantité", avance-t-il. Les grandes agglomérations veulent se végétaliser, et les collectivités locales, elles, continuent d'embaucher à tour de bras. 

Un paysagiste doit également savoir faire des terrasses, choisir une bordure, ou encore dessiner une allée. Principal objectif : faire preuve de créativité : "Ici, on a choisi de l'ardoise, car ça va rappeler la couleur plus ou moins grise du pavé", explique un autre élève, désignant des petites dalles sur le sol. "C'est assez agréable quand les clients nous font confiance pour choisir ce qui pourrait le mieux aller chez eux", ajoute-t-il. 

Le rêve des élèves de L'École Du Breuil : finir comme Antoine Mazy. Aujourd'hui à son compte, il a embauché plusieurs paysagistes, ce qui lui permet de superviser ses chantiers. Il travaille pour des particuliers et facture entre 10.000 et 50.000 euros par jardin : "Il y a de plus en plus de travail, je pense que la pandémie de Covid-19 n'y est pas pour rien. Les gens restaient plus chez eux, ils ont commencé à analyser leur environnement extérieur et on a pu en profiter", assure l'architecte paysagiste. "On croule sous les appels ! Il y a vraiment de la place pour tout le monde dans ce métier"


M.T TF1 | Reportage Josephine De Francqueville, Jean-François Drouillet, Frédéric Jolfre

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