"J’ai aidé ma mère à mourir" : le témoignage fort de Sandrine Rousseau sur la fin de vie

par D.D.F. avec AFP
Publié le 24 avril 2024 à 19h51

Source : TF1 Info

La députée écologiste Sandrine Rousseau a évoqué son cas personnel à l’Assemblée nationale mercredi 24 avril lors d’une table ronde avec les représentants des principaux cultes.
L’élue de Paris a rappelé avoir accompagné sa mère qui, atteinte d’un cancer en phase terminale, avait choisi de mettre fin à ses jours en 2013.
"En tant qu’hommes d’Église, en tant qu’hommes de foi, la souffrance a une importance", a-t-elle lancé à ses interlocuteurs.

Elle est apparue très émue. "Qui sommes-nous pour juger de la souffrance d’autrui ?", s’est interrogée Sandrine Rousseau lors d’une table ronde organisée à l’Assemblée nationale, ce mercredi 24 avril, avec les représentants des principaux cultes pour échanger autour du projet de loi sur la fin de vie. L’occasion pour la députée écologiste de Paris de partager son expérience personnelle, elle qui a accompagné sa mère dans cette démarche il y a onze ans.

"Moi, j'ai aidé ma mère à mourir, elle s'est suicidée et j'étais présente. Qui serais-je pour lui interdire ce geste ?", a demandé Sandrine Rousseau devant la commission spéciale qui auditionnait les responsables des principaux cultes, venus faire part de leurs "inquiétudes" sur ce texte. "Qui étais-je à ce moment-là pour lui interdire cette souffrance, de souffrir de manière supplémentaire ? Qui étais-je pour juger de son état à ce moment-là ?", a-t-elle poursuivi.

"Et en fait, c’est ça qui me choque. Certes, il est question de la mort. Ce qui est absent de vos mots, ce sont les souffrances de ces personnes. En tant qu'hommes d'Église, en tant qu'hommes de foi, la souffrance a une importance", a insisté la députée écologiste. 

Ce n’est pas la première fois que la députée partage son histoire. Elle avait déjà expliqué avoir assisté impuissante à la lente agonie de sa mère qui a duré neuf heures au total. Atteinte d’un cancer en phase terminale, sa mère avait choisi de mettre fin à ses jours en prenant des médicaments, à l'âge de 68 ans. 


D.D.F. avec AFP

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